Zéro déchet : 3 marques d’hygiène et entretien écolo

Après le bio et le vrac dans l’alimentaire, l’hygiène/entretien se met également au zéro déchet. Exemples avec des marques françaises

Vous connaissez surement le système du vrac dans l’alimentaire. Dans les épiceries spécialisées, magasins bios et désormais grandes surfaces, graines, pâtes ou semoules sont présentées dans des silos. Le client se sert suivant ses besoins. Le must : venir avec ses propres contenants pour ne même pas utiliser les sacs en papier proposées. Le but : réduire les déchets liés aux multiples emballages et le gaspillage alimentaire lié aux quantités imposées par le packaging des industriels.

Les secteurs d’entretien et d’hygiène suivent cette tendance. On trouve notamment des gels douches, shampoings et dentifrice sous forme solide, qui durent très longtemps. Ici, au-delà de l’objectif zéro déchet, il s’agit de proposer des produits fabriqués artisanalement à partir d’ingrédients non nocifs pour la santé et l’environnement. Des économies sont également au rendez-vous grâce à des produits réutilisables ou rechargeables. Quelques exemples avec des marques et sites français.

Lamazuna, des produits d’hygiènes réutilisables

Cette marque a été créée en 2010 par Laeticia, jeune Vendéenne. Elle commence par remplacer ses disques démaquillants par de simples lingettes en microfibre ultra douces et réutilisables des centaines de fois. Ses copines sont emballées. L’entreprise est lancée.

Par la suite, viendront coupes menstruelles, éponges konjac, mouchoirs en tissus et cosmétiques solides. Deux autres produits me paraissent particulièrement intéressants dans la perspective écologique. D’abord, la brosse à dents rechargeable. Le manche en bois ou en plastique a une longue durée de vie. Il suffit de remplacer la tête. Ensuite, avec la fin annoncée des cotons tiges trop polluants pour nos océans, il fallait trouver une solution. Celle-ci vient du Japon : il s’agit de l’oriculi. Ce bâtonnet en bambou incurvé permet de retirer le cérumen aggloméré à l’entrée de l’oreille. Bien entretenu, l’oriculi se réutilise à l’infini.

L’oriculi de Lamazuna / http://www.lamazuna.fr

Lamazuna a créé 8 emplois depuis sa création et fait travailler des entreprises françaises.

Plim,  les serviettes hygiéniques lavables

Selon le site Planestoscope, une femme utilisera en moyenne 10 000 à 15 000 produits menstruels dans sa vie. À l’échelle mondiale, cela aboutit à 45 milliards de ces déchets par an. Pour couronner le tout, il faut 500 ans à ces produits pour se dégrader. Donc, mauvais points du côté de l’environnement.

Or les femmes sont confrontées à deux autres problématiques. D’abord d’ordre financier. A l’échelle de la vie d’une femme, le budget que représente ces dépenses est exorbitant : une étude britannique auprès de  2134 femmes entre 18 et 45 ans a permis de l’évaluer à 23500 euros. Une inégalité criante envers la moitié de l’humanité. En France, la TVA sur ces produits a été abaissée de 20 à 5.5% en 2015. Mais les militantes observent que la mesure n’a eu que peu d’impact sur les prix affichés, les  industriels en profitant pour augmenter leur marge. Leur prochain objectif : faire supprimer purement et simplement la TVA.

Deuxième problématique, sanitaire cette fois. Les industriels n’ont à l’heure actuelle aucune obligation de faire figurer la liste des composants sur les emballages. Or, des études de 60 Millions de consommateurs et de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail ont révélé la présence  – à faible dose – de perturbateurs endocriniens et de substances pouvant provoquer des allergies. C’était le cas de Lauren Wasser, mannequin américain amputée des deux jambes suite aux complications liées à un choc toxique causé par un tampon. Comment on est arrivés là : la course des industriels pour mettre au point des produits toujours plus absorbants, parfumés, discrets,…

Les serviettes lavables de Plim / http://www.plim.fr

Pour répondre à ces deux problématiques, on connaissait la coupe menstruelle : réutilisable, lavable, en matière plastique sans danger, elle se place dans le vagin et retient le flux par un effet ventouse. Voici désormais les serviettes lavables. Fabriquées en matière naturelle, lavables en machine à basse température, avec des boutons pressoirs plus efficaces que des bandes adhésives. Cerise sur le gâteau : des couleurs et des motifs infinis. C’est le cas des modèles fabriqués en France de Plim, qui propose également des coupes menstruelles.

Ome naturel, les produits ménagers écolo

Une étude américaine a révélé la dangerosité des produits ménagers, notamment pour les poumons. De son côté, 60 Millions de consommateurs a évalué plus d’une centaine de produits parmi les plus courants et révélé que la quasi-totalité contient une ou plusieurs substances indésirables », allergisantes, irritantes, corrosives, et/ou risquées pour l’environnement.

Comme dans d’autres secteurs, des alternatives écologiques aux produits de la grande distribution ont vu le jour. Avec Ome naturel, vous recevrez des solutions à diluer dans l’eau, avec le vaporisateur correspondant. Le tout dans des emballages recyclables. Résultat, au-delà de l’aspect zéro déchet et non polluant, c’est également économique.

L’un des packs Ome Naturel ,contenant de la lessive liquide, un détachant et son spray, un détartrant et son spray, un désinfectant et son spray et un gel WC, le tout dans une caissette en carton /www.omenaturel.fr

Les produits Ome Naturel sont par ailleurs fabriqués artisanalement dans la Drôme et la Saône-et-Loire, à partir de matières premières locales : huiles essentielles de lavande, de citron, de menthe ; de la betterave, du mais, du blé pour les tensioactifs ; des farines de bois et de noyaux de fruits pour les supports végétaux ; des esthers de colza et de tournesol… Avec les différents conseils du site, apprenez à faire votre ménage de manière écologique et saine.

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